Pouvez-vous brièvement nous raconter votre histoire d’entrepreneur numérique ? Comment et pourquoi vous être lancée, que vendez-vous, exportez-vous ?
Suite à un parcours littéraire et constatant la difficulté pour trouver un numéro de revue déjà paru, j’ai lancé en 2011 mon activité de vente par Internet de journaux, magazines et livres récemment publiés.Je gère mon propre site, mais suis également présente sur plusieurs grandes places de marché comme eBay. Mes clients vont de l’universitaire au collectionneur, en passant par le fan, l’entreprise et le spécialiste d’un personnage, d’un sujet ou d’un titre en particulier. Aujourd’hui près de la moitié demon chiffre d’affaires est réalisé à l’export.
Comment le numérique vous a-t-il permis de créer activité et emploi ?
Aujourd’hui mon entreprise fait vivre 2 personnes. Elle exploite pleinement le potentiel d’Internet puisqu’il s’agit bien du seul moyen de répondre à cette demande des clients de se procurer un numéro de revue qui n’est en général plus disponible dans les kiosques traditionnels. Le numérique est la condition sine qua non de mon activité.
Quels sont ou ont été vos plus gros défis ?
Ma principale inquiétude concerne les restrictions à la vente par les places de marché que cherchent à m’imposer plusieurs maisons d’édition des ouvrages que je vends. Or passée leur première vente en kiosque, ces exemplaires, physiques, devraient pouvoir être revendus librement. Une restriction provenant d’un seul éditeur - pouvant être responsable de la parution de plusieurs titres de presse-peut avoir des conséquences lourdes sur mon CA. Si rien n’est fait à ce niveau, d’autres éditeurs procéderont de la même manière et cela m’amènera à arrêter purement et simplement mon activité et à ôter aux clients l’accès à une offre culturellement très diversifiée. D’autres e-commerçants sont directement confrontés à cette menace.
Quelle est la mesure clé qui vous simplifierait le plus la vie ?
Une position claire de la France en faveur de l’interdiction des restrictions à la vente en ligne, au sein des débats actuels au niveau européen, serait une grande avancée. De même, encourager le financement participatif, moderniser les structures ou créer un droit au chômage et favoriser une amélioration de la protection sociale pour les indépendants seraient des apports qualitatifs pour les acteurs du numérique.
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