Comment le numérique vous a-t-il permis de créer activité et emploi ?
C’est grâce au succès de la vente en ligne et sur eBay que j’ai pu ouvrir mon point de vente physique dans le centre-ville de Bourges. C’est en contradiction avec ce que l’on entend souvent sur Internet et la destruction du commerce physique ; en fait les deux peuvent être parfaitement complémentaires. De plus mon entreprise compte actuellement 3 personnes, dont une embauchée cette année.
Quels sont ou ont été vos plus gros défis ?
Près de 60% de mon chiffre d’affaires se réalise à l’export. Il est donc clair que le transport des colis représente un enjeu colossal pour la bonne marche de mon activité. Malheureusement c’est un domaine où l’on observe des changements discrets, mais néanmoins significatifs, par exemple sur les échelons tarifaires de poids, le découpage des zones géographiques… Ainsi me coûte-t-il aussi cher d’envoyer un colis à Moscou qu’à Sydney, et ce, qu’il pèse 10 kg ou le double.
Hors Union Européenne, les douanes sont une vraie problématique : il peut être complexe de savoir correctement remplir les documents d’accompagnement pour des objets uniques tels que ceux que je vends, ou encore de communiquer efficacement avec les services en cas de colis bloqué. Or il va de notre responsabilité, commerciale comme légale, de vendeur d’assurer un service transparent et efficace !
Quelle est la mesure clé qui vous simplifierait le plus la vie ?
Le cadre social et fiscal actuel applicable aux petites entreprises comme la mienne est très contraignant au quotidien. Un surcroît de flexibilité sur ces aspects me serait d’une grande aide pour développer mon entreprise, et m’inciterait à embaucher davantage.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Dans un futur proche, je souhaite avant tout agrandir mon entreprise en lui trouvant de nouveaux locaux. Nous sommes sur une très bonne tendance de croissance, et j’aimerais que cela me permette d’atteindre le million d’€ de chiffre d’affaires tout en formant plus sereinement mes deux salariés en tant que mes adjoints, avant d’embaucher davantage. Enfin, je souhaite préparer la transmission de ma société à mes enfants, et j’espère d’ici là leur laisser une entreprise d’envergure internationale, avec pourquoi pas la création d’une succursale aux Etats-Unis.
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